LES PUBLICITÉS SEXISTES SONT MÂÂÂLES !
Dernièrement, un reportage* sur le machisme et le sexisme en politique diffusé sur France 5, démontrait que les femmes étaient encore victimes de sexisme en 2015.
« Imagine-moi en homme, vieux avec une paire de couilles, et ça ira mieux ! »
se souvient avoir lancé Cécile Duflot à un homme visiblement gêné de lui parler.
Aujourd’hui, les femmes représentent 27 % des députés et 25 % des sénateurs (Source lefigaro.fr). Et elles racontent toujours la difficulté qu’elles ont à s’imposer et à se sentir légitime.
« Elle n’est pas intéressante, mais au moins elle est jolie à regarder »
raconte Chantal Jouanno.
Les propos sont violents et souvent sans fondement. Outre le fait que les hommes se gargarisent de ces petites phrases, d'autre secteur sont touchés par cette "couillite aïgue" comme la publicité qui se fait l'écho quotidiennement de ces messages sexistes.
Une équipe de créatifs au Brésil a lancé une bière féministe. Le but, montrer que la responsabilité des publicitaires dans le discours est capitale.
Dans ce cas précis, Il pointe du doigt, la femme objet... Au Brésil, toutes les 90 minutes, une femme meurt de violence domestique. Une petite mousse messieurs ?
En France, le sujet préocupe aussi car en 2014 a été créé la plateforme d'actions citoyennes Macholand.fr.
Au-delà de leurs aspects machistes ringards, de l'objectification continue des corps des femmes et de la violence des rapports de genre qui s'y instaurent, les stéréotypes femmes-hommes martelés par la pub servent aussi à renforcer les inégalités financières entre femmes et hommes. Le marketing n'est, comme le relève Géraldine Franck, avec le TumblrWoman Tax, qu'une histoire de sous - "le marketing genré coûte plus cher aux femmes".
La publicité sexiste, elle, a un effet encore plus pervers qui est d'encourager les femmes, et particulièrement les mères, à fragiliser leur (bien maigre) sécurité financière.
la France compte les mères les plus actives d'Europe : En 2011, 81 % d'actives contre 68 % vingt ans plus tôt.
Certes, certaines agences tentent de rectifier le tir, mais même ces quelques pubs (souvent l'automobile) visant à conférer à la marque promue un semblant de bienséance en incluant la mère dans la boucle de la prise de décision, tombent plutôt à coté de la plaque en renforçant l'acquis des liens "loisirs, ludiques" qu'entretient plus souvent le père avec les enfants, et non en promouvant le "care".
(Source Huffington Post)
Prenons l'exemple du loueur de voitures Sixt qui joue ici sur un stéréotype : les femmes seraient incapables de conduire ou auraient plus d'accidents. Nous savons que c'est faux. La publicité lancée en 2009 n'a pas manqué d'ailleurs de susciter des critiques... "Nous avons compris que nous sommes allés trop loin", a ensuite reconnu Konstantin Sixt, responsable des services internet de la société.
* « Sexisme en politique : un mal dominant », réalisé par Stéphanie Kaïm, diffusé le 26 avril à 22 h 30 sur France 5.
